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Une prise en charge plus rapide pourrait éviter la moitié des accidents vasculaires cérébraux

Le Monde

« Une prise en charge plus rapide pourrait éviter la moitié des accidents vasculaires cérébraux »

C’est ce qu’indique Florence Rosier dans Le Monde, évoquant des « signes d’alerte à traiter en urgence », la « fumée précédant l’éruption prochaine d’un volcan : l’accident vasculaire cérébral (AVC) », selon le Pr Pierre Amarenco, chef du service de neurologie et du Centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale, à l’hôpital Bichat (AP-HP, Paris).

La journalise observe qu’« environ un AVC sur quatre est ainsi précédé d’un de ces signes, nommés «accident ischémique transitoire» (AIT). Pourtant, ces symptômes à très haut risque restent largement méconnus. Une étude internationale coordonnée par Pierre Amarenco […] révèle que leur prise en charge très précoce – dans les 24 heures après leur apparition – diminue de moitié la survenue ultérieure d’un AVC ».

Florence Rosier rappelle ainsi : « Troubles de la parole, de la mémoire, de la marche ou de l’équilibre, voire paralysies… les séquelles des accidents cérébraux, qui frappent chaque année 150 000 personnes en France, sont redoutables ».

La journaliste ajoute que « les signes d’alerte sont les mêmes que ceux d’un AVC, de survenue toujours brutale ; mais au lieu d’être durables, ils sont brefs et réversibles. L’AIT se manifeste par une faiblesse ou une paralysie d’un membre […] ou de la face ; ou bien par une perte de la sensibilité d’un bras, d’une jambe ou de la face […] ».

Florence Rosier souligne que la « fugacité des troubles, leur réversibilité rassurent souvent : et c’est le piège. Car dans 12 à 20% des cas, l’AIT est suivi d’un AVC au cours des 3 mois qui suivent. Telles étaient du moins les statistiques avant 2003, c’est-à-dire avant la mise en place de «cliniques» dédiées spécifiquement à la prise en charge de ces AIT ».

La journaliste évoque ainsi « la création, en 2003 à l’hôpital Bichat, d’une première clinique «SOS-AIT». […] Les patients peuvent bénéficier d’une prise en charge immédiate, dans les 24 heures qui suivent leurs symptômes. Le défi : réaliser en moins de 3 heures tous les examens nécessaires. A l’issue de ce bilan, 70 à 75% patients rentrent chez eux avec une ordonnance de traitement préventif, 25 à 30% nécessitent un traitement immédiat, et sont hospitalisés sur place ».

Le Pr Amarenco indique que « la durée moyenne de séjour d’un patient qui a fait un AIT est de moins d’un jour, alors qu’elle est de 6,5 jours en moyenne en France ». Florence Rosier ajoute que « dès 2007, son équipe démontrait qu’une prise en charge ultraprécoce permettrait de réduire de 80% le risque d’AVC ultérieur. […] L’étude publiée le 21 avril dans le New England Journal of Medicine avait un objectif plus ambitieux encore : montrer, partout à travers le monde, l’intérêt de cette prise en charge ultra-rapide des AIT dans des centres dédiés. Ou du moins, dans les 61 cliniques qui participaient à cette étude, dans 21 pays des cinq continents ».

La journaliste précise que « 4 789 patients ayant présenté un signe d’AIT ont été inclus, entre 2009 et 2011. Près de 80% d’entre eux ont pu bénéficier d’une prise en charge dans les 24 heures suivant leurs symptômes. Le risque d’AVC de ces personnes, prises en charge très tôt, a chuté à 6,2%, un an après leur AIT. Soit un risque diminué de plus de moitié ».

Florence Rosier souligne que selon ces travaux, en France, « ce sont entre 15.000 et 24.000 AVC qui pourraient être ainsi épargnés chaque année. Des résultats qui plaident fortement en faveur d’un développement de ces structures SOS-AIT sur le territoire : il n’en existe que deux effectives à ce jour, à Paris et Toulouse ».

Source : médiscoop.net

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